Dernier jour, ce dimanche 25 juin, pour le Festival du film français à Tokyo, sous un ciel chargé, mais dans des salles quasiment toujours pleines. À l'image de celle, peuplée de cinéphiles matinaux, qui a accueilli Trần Anh Hùng, venu présenter sa saga Eternity, puis de celle qui a célébré la danse contemporaine de Polina en présence de ses réalisateurs Angelin Preljocaj et Valérie Müller.
Après le débat et la rituelle séance de signatures, Tran Anh Hung participera l'après-midi à une rencontre, organisée à l'Apple Store de Ginza, avec le cinéaste japonais Ryosuke Hashiguchi. Une heure d'une belle sensibilité, au cours de laquelle sont soulevées des questions théoriques sur son cinéma, mais sans jamais négliger d'évoquer l'émotion, laquelle passe, ainsi qu'il l'explique, à travers son travail sur la musique, mais aussi via la magie que peut être le montage.
Au même moment, Valérie Müller et Angelin Preljocaj présentent Polina devant une salle captive, qui posera de très nombreuses questions au cours du débat, au point d'étonner les réalisateurs par leur précision et leur réactivité, alors qu'ils s'attendaient à davantage de timidité.
Un film d'Alain Delon de 1977, Muerte de un corrupto, vient rappeler, à la séance de 17h, au souvenir du polar français. C'est le point de départ classieux d'une grande rétrospective d'un an, consacrée par la chaîne Star Channel à la star française. Et le festival se conclut sur un dernier frisson avec la projection de Crudo, ultime séance complète de cette vingt-cinquième édition.
La quasi totalité des films qui ont montrés pendant ces quatre jours sortira dans les prochains mois au Japón. Bientôt une nouvelle vie dans de nouvelles salles, un nouveau public, de nouvelles attentes, et toujours, pour beaucoup de Japonais francophiles et cinéphiles, des promesses renouvelées.
A l'année prochaine pour le 26e !